Les travaux de la Liste rouge des écosystemes l’UICN prennent de la vitesse

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De l’Australie à la Patagonie, des récifs coralliens aux forêts tropicales et aux déserts, la nouvelle Liste rouge des écosystèmes de l’UICN établira la situation des écosystèmes du monde entier afin de préciser les risques auxquels ils sont exposés et ses conséquences pour la biodiversité et le bien-être humain.

Lake_with_dormant_volcano_Sajama_National_Park-250x186Calquée sur l’influente Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™, la Liste rouge des écosystèmes établira, sur la base d’un ensemble de critères d’évaluation adoptés au plan international, si un écosystème est vulnérable, menacé ou en danger critique. Outre qu’elle offrira une norme mondiale pour l’évaluation de l’état d’un écosystème, la Liste rouge des écosystèmes fournira également des données permettant de mieux connaître les menaces présentes et futures aux services qu’assurent ces écosystèmes, tels que l’approvisionnement en eau potable, la régulation du climat et la fourniture de ressources naturelles.

« Les environnements naturels sont soumis à des pressions croissantes en raison des usages non durables dont ils sont l’objet », déclare Jon Paul Rodriguez, chef du Groupe thématique sur la Liste rouge des écosystèmes, qui fait partie de la Commission de l’UICN sur la gestion des écosystèmes. « La présence d’écosystèmes fonctionnels est indispensable pour nos moyens de subsistance et notre bien-être. Nous allons évaluer la situation d’écosystèmes marins, terrestres, d’eau douce et souterrains aux niveaux local, régional et mondial. Cela nous fournira des renseignements sur les liens entre ces différents systèmes et les moyens de subsistance des populations qui en dépendent. L’évaluation pourra alors servir de base pour une action concertée ».

La Liste rouge des écosystèmes aidera à orienter les actions de conservation sur le terrain, y compris les priorités de planification et d’investissements en matière d’utilisation des sols, en évaluant les risques de disparition d’écosystèmes et de pertes subséquentes de services écosystémiques. Ce travail pourra servir de base à une analyse des paysages et du contexte économique sur lesquels des actions concrètes, touchant par exemple à la restauration ou à une gestion améliorée des écosystèmes, pourront être entreprises.

« Nous entendons voir la Liste rouge des écosystèmes servir de guichet unique pour des économistes, des communautés rurales et des autorités locales et nationales qui pourront s’en servir afin de mieux gérer les ressources finies de notre planète », déclare Edmund Barrow, chef du Programme de gestion des écosystèmes de l’UICN.

De l’avis de l’UICN, la Liste rouge des écosystèmes influencera également les processus politiques liés aux conventions internationales, telles que la Convention sur la diversité biologique, tout en orientant les investissements visant à la réalisation de plusieurs objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier la réduction de la pauvreté et les améliorations de la santé, lesquelles dépendent d’un environnement naturel préservé.

Le processus d’élaboration de la Liste rouge des écosystèmes de l’UICN a été lancé lors de l’édition 2008 du Congrès mondial de la nature de l’UICN. Depuis, la Commission sur la gestion des écosystèmes de l’UICN s’est employée à consolider les critères d’évaluation pour la classification des écosystèmes en fonction de leur risque de disparition, et à piloter ce travail dans différents pays, tels que le Venezuela, la France et le Sénégal. Ce travail d’évaluation se poursuit actuellement de manière continue et les évaluations régionales seront publiées à mesure qu’elles deviendront disponibles. Il a été programmé que la couverture totale de l’ensemble des écosystèmes marins, terrestres, d’eau douce et souterrains de la planète sera achevée en 2025.

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