Lancement d’un nouveau rapport mondial sur les aires protégées

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Les aires protégées (parcs, réserves, et autres espaces naturels) contribuent à réduire la déforestation et la perte d’habitats et d’espèces ainsi qu’à appuyer les moyens de subsistance de plus d’un milliard de personnes, tout en assurant le maintien de 15 % des stocks de carbone du monde, indique un nouveau rapport présenté aujourd’hui au Congrès mondial de la nature 2012 de l’UICN.

flamants_roses-180x175Le rapport « Planète protégée 2012 » (Protected Planet 2012) indique que le nombre et la superficie des aires protégées sont en progression. Celles-ci s’étendent aujourd’hui sur 12,7 % des terres émergées et 1,6 % des mers de la planète.

« Les aires protégées ont apporté une contribution significative à la conservation de la biodiversité de la planète et il est vital, pour la prospérité du monde et des communautés de demain, d’en accroître la superficie et l’efficacité », déclare Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l’UICN. « Ces riches zones naturelles ont une grande importance pour les populations qui en dépendent pour tirer leur nourriture et leur eau potable, pour la régulation du climat, et pour la réduction des impacts des catastrophes naturelles ».

Ce nouveau rapport mesure les progrès réalisés par rapport aux objectifs d’Aichi, promulgués il y a deux ans par la Convention sur la diversité biologique (CBD) et visant à porter à au moins 17 % et 10 % respectivement la part des superficies terrestres et marines sous gestion et conservation équitables d’ici à 2020. Ce document est le fruit d’une collaboration entre l’UICN, le Centre mondial de surveillance pour la conservation du PNUE (CMSC) et d’autres partenaires.

Il montre que de 1990 à 2010, la couverture globale des aires protégées est passée de 8,8 % à 12,7 % sur les terres émergées (eaux intérieures comprises) et de 0,9 % à 4 % dans les zones marines sous juridiction nationale. Cependant tout juste 1,6 % de la superficie marine totale sont actuellement protégés.

Pour remplir les objectifs d’Aichi en matière d’aires protégées, il faudrait que des étendues de terres et d’eaux intérieures totalisant le double de la superficie de l’Argentine, c’est-à-dire plus de 6 millions de kilomètres carrés, soient identifiées et protégées. En ce qui concerne les océans, il faudrait porter la superficie des aires protégées à celle de l’Australie, soit 8 millions de kilomètres carrés. Les efforts de création des espaces protégés doivent donc être poursuivis tout en assurant leur gestion efficace.

Les aires protégées connaissent aujourd’hui une diversification rapide sous certains aspects qui sont cruciaux pour leur succès, en particulier au niveau des dispositions relatives à leur gestion et leur gouvernance. Selon le rapport, près de la moitié des aires protégées du monde est située dans des zones à utilisations durables (catégorie VI de l’UICN) et à paysages terrestres/marins protégés (catégorie V de l’UICN), et près du quart d’entre elles sont gérées par des acteurs non gouvernementaux ou suivant des dispositions de cogestion, celles-ci impliquant fréquemment des populations autochtones ou des communautés locales.

Il s’agit de la première édition du Rapport Planète Protégée. Il est prévu de le publier tous les deux ans, la prochaine édition devant sortir avant le Congrès mondial des parcs de l’UICN et la 12ème Conférence des parties à la CDB de 2014. Les futures éditions présenteront une information actualisée sur les progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs d’Aichi ainsi que des données sur les indicateurs existants concernant les aires protégées et les travaux visant à en réaliser la connectivité.

 

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