Journée mondiale de la biodiversité 2012 : L’ONU plaide pour une protection renforcée des océans

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À l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai 2012, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a plaidé en faveur de la protection de la biodiversité marine, à l’heure où les océans sont de plus en plus menacés.

« Les océans couvrent pratiquement trois-quarts de la surface du globe. Ils hébergent à la fois le plus grand animal connu – la baleine bleue– ainsi que des milliards de minuscules micro-organismes. Des rivages de sable jusqu’aux abysses les plus profonds, les océans et les littoraux font vivre une abondante diversité biologique dont l’humanité a besoin », a déclaré M. Ban Ki-Moon, qui regrette dans un message qu’en dépit de son importance, la biodiversité marine ait été « malmenée par l’homme »

L’Assemblée générale a proclamé le 22 mai Journée internationale de la biodiversité afin de sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la biodiversité. La biodiversité marine est le thème retenu cette année, afin de donner aux États Parties à la Convention sur la diversité biologique et à tous ceux qui s’intéressent à la vie marine l’opportunité de renforcer la prise de conscience sur cette question et de favoriser les actions concrètes.

Déplorant la surpêche, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que plus de la moitié des ressources halieutiques de la planète était aujourd’hui épuisée et un tiers supplémentaire appauvri : « On estime que 30% à 35% des environnements marins les plus importants – dont les phanérogames, les mangroves et les récifs coralliens – ont été détruits.

Les déchets plastiques continuent de tuer des organismes marins et la pollution terrestre menace certaines eaux côtières d’asphyxie, a-t-il expliqué. « De surcroît », a noté Ban Ki-moon, « l’utilisation accrue de combustibles fossiles perturbe le climat de la planète : elle réchauffe la surface des eaux, élève le niveau de la mer et augmente l’acidité des océans, produisant des conséquences dont nous prenons à peine la mesure. »

Or, relève le Secrétaire général, la pêche est à l’origine de plus de 15% des protéines animales consommées dans le monde. Les océans et les zones côtières fournissent des services écosystémiques précieux, du tourisme à la protection contre les tempêtes. Et de minuscules plantes photosynthétisantes appelées phytoplanctons produisent 50% de l’oxygène que nous respirons, a-t-il précisé.

Tout espoir n’est cependant pas perdu, selon le Secrétaire général de l’ONU. Une étude scientifique menée en 2011 a ainsi montré qu’en dépit des dommages infligés à la faune marine et aux habitats marins au cours des siècles derniers, 10% à 50% des populations et des écosystèmes avaient affiché des signes d’amélioration dès lors que les menaces posées par l’activité humaine avaient diminué ou disparu.

« Ceci étant, alors que près de 15% de la surface de la terre est protégée, à peine plus de 1% des milieux marins le sont », a relevé le Secrétaire général, qui s’est toutefois félicité de récents progrès, notamment grâce à la création de grandes réserves marines et au recensement des habitats de haute mer.

Pour Ban Ki-moon, la Conférence Rio+20 doit donner un nouvel élan à l’action en faveur de la gestion et de la conservation des océans en incitant les Nations Unies, les gouvernements et les autres partenaires à prendre des mesures pour freiner la surpêche, élargir les zones marines protégées, réduire la pollution des océans et endiguer les effets des changements climatiques.

« En agissant aux niveaux national, régional et mondial, et notamment en resserrant la coopération internationale, nous pourrons atteindre les objectifs d’Aichi pour la biodiversité et conserver 10% des zones marines et côtières d’ici à 2020 et ainsi faire un grand pas vers la protection de la biodiversité marine en vue de l’avenir que nous voulons. »

Pour en savoir plus, consultez le document « The Ocean : many worlds of life » (en anglais) publié par le Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique.
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