Portrait biodiversité de l’ONCFS

 Dans Portraits biodiversité

Nirmala Séon-Massin

Directrice adjointe de la recherche et de l’expertise à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS)

 

Qu’est ce que l’ONCFS ?

L’ONCFS est un établissement public de l’état sous la double tutelle des ministères de l’écologie et de l’agriculture. Ses missions sont la police de l’environnement, l’acquisition de connaissances, la recherche et l’expertise sur la faune sauvage, l’appui aux politiques publiques, et l’organisation et la délivrance du permis de chasser.

 

Quelles sont vos missions au service de la biodiversité ?

L’ONCFS est souvent positionné à l’interface entre activités humaines et faune sauvage, dès lors que ces interactions engendrent des difficultés : espèces protégées menacées à forts enjeux (PNAs grand hamster, vison d’Europe, tortues marines en Guyane, lutte contre les trafics d’espèces…), impacts sur les activités humaines (crises sanitaires impliquant la faune, atteintes aux cultures et aux élevages…), pratiques agricoles favorables à la biodiversité, durabilité des pratiques cynégétiques… Ses différentes missions (police et expertise) sont complémentaires pour aider les pouvoirs publics à concilier ces activités et la préservation de la biodiversité.

 

Pouvez-vous nous présenter une action phare de votre organisme ?

Nous venons d’obtenir un financement Life pour lutter contre l’érismature rousse, un petit canard exotique qui menace par hybridation l’érismature à tête blanche (en danger d’extinction sur la liste rouge). C’est un vrai coup de pouce pour la lutte sur le terrain, mais aussi pour la sensibilisation de tous les acteurs, dont les détenteurs. La police est en effet une approche indispensable pour éviter les introductions dans le milieu naturel et la lutte coûteuse qui s’ensuit. Nous comptons sur le comité français, acteur majeur de la problématique, et tous ses membres et experts pour contribuer au succès de ce projet.

 

Pourquoi avez-vous adhéré au Comité français de l’UICN ?

L’ONCFS dans l’ensemble de ses missions travaille beaucoup en réseau avec tous les acteurs et partenaires concernés (scientifiques, techniques, gestionnaires…). L’UICN est un bel exemple de ces travaux collaboratifs, avec une diversité de points de vue et d’approches, et un regard guidé par la connaissance sur les différents sujets liés à la biodiversité, tant au niveau français qu’international.

 

Quelle est votre priorité pour les années à venir ?

L’ONCFS a construit une expertise reconnue sur la gestion de nombreuses espèces animales, et nous souhaitons maintenant les rassembler pour mobiliser les acteurs de la gestion des milieux, notamment agricoles. Depuis plus de 10 ans, le programme Agrifaune (avec l’APCA, la FNSEA et la FNC) a posé des bases solides, et la fusion annoncée de notre établissement avec l’AFB pourrait être le levier pour enfin changer d’échelle.

http://www.agrifaune.fr/

http://www.polebocage.fr/

 

Plus d’informations

Article du Code l’Environnement sur l’ONCFS
– Site internet de l’ONCFS : http://www.oncfs.gouv.fr

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