Les négociations de l’ONU sur la biodiversité ont avancé, mais la nature a besoin de plus !

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Malgré des progrès en vue d’atteindre les objectifs de 2020 pour stopper la perte de biodiversité, l’UICN demande que les efforts de conservation de la nature soient renforcés d’urgence pour respecter l’échéance de 2020 afin de sauver la diversité de la vie de notre planète.

COP_11_CDB-2-200x270Les négociations de l’ONU sur la biodiversité, qui se terminent aujourd’hui à Hyderabad, en Inde, ont abouti à un consensus général sur le besoin urgent de disposer de financements plus importants et mieux gérés pour atteindre les objectifs validés en 2010, mais les pays n’ont pas réussi à s’entendre sur le montant exact nécessaire. La principale décision est de doubler les financements internationaux de la biodiversité, des pays du Nord vers les pays du Sud, d’ici 2015 (par rapport au niveau moyen de financement attribué entre 2006-2010) et de maintenir au moins ce niveau jusqu’à 2020.

« L’absence d’accord chiffré sur les fonds publics nécessaires pour conserver la biodiversité met en évidence la nécessité de chercher de façon innovante des soutiens provenant d’autres sources », dit Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale de l’UICN. « Nous avons vu des progrès vers la réalisation les objectifs que nous avons fixés il y a deux ans. Ces efforts doivent maintenant être renforcés d’urgence par un financement adéquat, en explorant toutes les opportunités, si l’on veut éviter un échec. »

En effet, selon la dernière mise à jour de la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées ™ publié lors de la conférence, la situation de la biodiversité est toujours alarmante puisque 20.219 des 65.518 espèces évaluées sont menacées d’extinction.

Les Parties à la Convention sur la diversité biologique se sont réunis à Hyderabad pour évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des décisions prises lors du Sommet de Nagoya sur la biodiversité en 2010, et notamment les Objectifs d’Aichi pour sauvegarder et restaurer la nature d’ici 2020. La réunion a mis en évidence des exemples de mesures de conservation concrètes et une attention forte à transformer les décisions prises à Nagoya en action sur le terrain.

Quelques questions clés ont fait l’objet d’accords à Hyderabad, tels que la reconnaissance des zones marines écologiquement et biologiquement importantes, y compris celles recensées dans les eaux internationales, ce qui devrait largement augmenter leurs chances d’être protégées en vertu du droit international.

S’adressant aux ministres réunis à Hyderabad, le Président de l’UICN, Zhang Xinsheng, a souligné la nécessité d’identifier de nouvelles sources de financements pour préserver la nature, tels que le secteur privé, et a souligné l’importance d’inclure la protection de l’environnement dans les politiques nationales de développement.

« Le gouvernement de l’Inde a fait un travail fantastique dans l’organisation de cette réunion », a déclaré Zhang Xinsheng Président de l’UICN. « Dans deux ans, nous allons examiner à mi-parcours l’échéance de 2020. Nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement de la Corée du Sud pour s’assurer qu’à la prochaine réunion de la Convention, nous constaterons plus de progrès. Nous sommes face à une crise qui menace toute la vie sur terre – nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer ».

Pour en savoir plus, consultez les pages du site de l’UICN dédiées à la COP 11 de la CDB.
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