Guyane : vers une annulation du Permis d’exploitation aurifère REXMA à Saül ?

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Le Comité français de l’UICN et les organisations environnementales continuent de se mobiliser contre le Permis d’exploitation aurifère REXMA à Saül. Ils ont adressé un courrier au Ministre de l’Écologie Philippe Martin à ce sujet. Au même moment, le parquet de Cayenne a ouvert une enquête sur ce dossier pour « faux et usages de faux ».

Dès la publication au Journal officiel du Permis délivré le 26 octobre 2012 par le Ministre du Redressement Productif à la société REXMA, visant à exploiter l’or de la Crique (rivière) Limonade à Saül en Guyane, le Comité français de l’UICN, avec les associations guyanaises de protection de la nature, Guyane Nature Environnement, Gepog et Sepanguy, et les organisations nationales, France Nature Environnement, la Ligue pour la protection des oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot se sont mobilisés contre cette décision.

A plusieurs reprises, ils ont alerté le gouvernement et se sont prononcés en défaveur de cette décision (voir ici et ici), et encore le 24 juillet par un courrier adressé au Ministre chargé de l’Écologie Philippe Martin. Les raisons principales sont : la localisation du Permis (dans l’aire d’adhésion du Parc amazonien de Guyane et en amont direct de sa zone cœur, dans le bassin de vie des populations locales, dans un secteur à fort enjeu touristique), l’exceptionnelle richesse naturelle du site reconnue notamment par l’inventaire national du patrimoine naturel, et les impacts prévisibles sur la faune, la flore et sur la qualité des eaux.

Le Comité français de l’UICN et les organisations environnementales signataires du courrier rappellent que le projet industriel de la société REXMA n’est pas durable et qu’il vient compromettre les efforts consentis par la commune de Saül de fonder son développement sur un projet de territoire basé sur la promotion de l’écotourisme et sur la valorisation du patrimoine naturel. Ils soulignent par ailleurs que le Permis est en contradiction avec les objectifs poursuivis dans le cadre de la réforme du Code minier, ceux qui président à la charte du Parc Amazonien de Guyane, l’engagement vers la transition écologique porté par le gouvernement et les positions de la plupart des élus guyanais et de la population locale.

Ce permis très controversé fait, depuis le 1er août, l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Cayenne pour « faux et usages de faux ». L’enquête vise à définir s’il y a eu une malversation des documents, en particulier les conclusions de l’inventaire « faune-flore », versés à l’enquête publique qui avait conclu en 2009 à un avis favorable au permis minier.

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