Bilan IMPAC 5

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Le 5ème Congrès international des aires marines protégées (IMPAC5) s’est conclu jeudi 9 février à Vancouver avec la plus forte participation enregistrée de la série des congrès, en rassemblant près de 3000 participants sur place et 1000 participants en ligne. Parmi les messages fondamentaux du Congrès, IMPAC5 a rappelé que les aires marines protégées (AMP) et les autres mesures de conservation efficaces par zones (AMCEZ) représentent des investissements essentiels pour préserver, restaurer et soutenir un océan résilient, atténuer les changements climatiques, soutenir les moyens de subsistance des peuples autochtones et des populations locales, et sauvegarder les zones du patrimoine culturel et historique.

IMPAC 5 a souligné l’importance de concrétiser les engagements collectifs qui y ont été pris pour lutter contre les changements climatiques et assurer la conservation de la biodiversité. IMPAC5 soutient ainsi le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal (COP15, Convention des Nations Unies sur la diversité biologique), l’Engagement pour la conservation des océans (COP27, Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) et l’Appel à l’action « Notre océan, notre avenir, notre responsabilité » (Conférence des Nations unies sur les océans de 2022).

Le Canada a confirmé son engagement à protéger 30% de son espace maritime d’ici 2030 et a recommandé de redoubler d’efforts pour atteindre la Cible 3 (conserver 30 % des océans d’ici 2030) du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal. À ce jour, 52 pays et territoires ont protégé au moins 10% de leurs espaces maritimes et, 8,16 % de l’océan mondial est couvert par des aires marines protégées.

Le Comité français de l’UICN salue la déclaration des présidents, publiée le 9 février 2023 lors du Forum du leadership. Les coprésidents du Forum y demandent :  

  • la conclusion des négociations, prévues du 20 février au 3 mars 2023, afin d’établir un traité juridiquement contraignant dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, en vue de permettre la protection, la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité dans les zones situées au-delà des zones de compétence nationale – soit les zones en haute mer, qui couvre 64% de l’océan ;

  • que les Nations accélèrent les progrès pour mettre pleinement en œuvre les mesures et les cibles relevant de l’Objectif de développement durable N°14 des Nations Unies (conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable), renforcent les normes de protection des AMP et des AMCEZ, et redoublent d’efforts pour atteindre la Cible 3 (conserver 30 % des zones marines et côtières d’ici 2030) du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal;
  • que soient créées des AMP et des AMCEZ transfrontalières pour améliorer la conservation des écosystèmes, la connectivité et la migration des espèces (c’est-à-dire les corridors marins ou bleus) ainsi que les liens culturels et sociaux;

  • que soient établis des réseaux d’AMP et d’AMCEZ qui soient : bien connectés, gérés de manière équitable, écologiquement représentatifs intégrés dans le paysage terrestre, marin et océanique au sens large et intégrés dans les plans nationaux pour la protection de l’environnement, le développement durable et l’atténuation des changements climatiques ainsi que l’adaptation à ces derniers;


  • un soutien financier durable des AMP et des AMCEZ à long terme, en particulier pour les pays en développement, de la part des gouvernements, des institutions financières privées, de l’industrie maritime, des organisations philanthropiques et des ONG, et l’exploration d’outils financiers novateurs à cette fin;


  • un soutien bilatéral et multilatéral aux pays en développement pour le développement des capacités, l’accès aux technologies et leur transfert, la promotion de l’innovation et de la coopération technique et scientifique (cible 20 du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal) afin d’établir et de gérer efficacement et équitablement les AMP et les AMCEZ, de protéger le milieu marin et de gérer les ressources marines de manière durable; et

  • une approche de précaution pour s’assurer que le développement des ressources marines est conforme à des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance rigoureux, qui soutiennent nos efforts pour lutter contre les changements climatiques, la perte de biodiversité et la pollution.

Le Comité français de l’UICN salue également les initiatives annoncées par le Gouvernement du Canada :

 

Sur cette dernière position, nous nous réjouissons que le Canada rejoigne la liste des pays soutenant le moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, suite à la recommandation de l’UICN adoptée au Congrès mondial de la nature à Marseille.

A l’occasion de ce congrès, le Comité français a proposé de nouvelles recommandations pour avancer sur la protection forte en mer en France, en publiant deux nouveaux rapports identifiant des zones de protection forte dans les espaces maritimes français de Saint-Pierre-et-Miquelon, de la Guyane, des Antilles françaises et du bassin Sud océan Indien.

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