Robert Barbault : une grande figure de la biodiversité nous a quittés
Le Comité français de l’UICN est profondément attristé par le décès de Robert Barbault l’un des plus grands spécialistes de l’écologie et rend hommage à son engagement pour la préservation de la biodiversité et la réconciliation de l’homme et de la nature.
Robert Barbault est décédé le 12 décembre 2013 à Paris à l’âge de 70 ans. Il était professeur émérite à l’Université Paris VI et au Muséum national d’Histoire naturelle où il a dirigé le département « Ecologie et gestion de la biodiversité » de 2002 à 2012. Il avait auparavant dirigé le Programme national « dynamique de la biodiversité et environnement » du CNRS (lancé en 1992) et l’Institut fédératif d’écologie fondamentale et appliquée.
De par la qualité de ses travaux et le rôle qu’ils ont joué dans la promotion des sciences de l’écologie, il avait reçu, conjointement avec Bernard Delay, le « Grand prix de la Société Française d’Écologie » le 4 septembre 2010.
Engagé dans la préservation de la biodiversité, il présidait le comité français du programme MAB (Man and Biosphere) de l’UNESCO et le conseil scientifique de Parcs Nationaux de France. Il était également Vice-Président de l’association Humanité & Biodiversité et membre du Groupe « Patrimoine mondial » du Comité français de l’UICN.
Il a publié des ouvrages de référence sur l’écologie (Ecologie générale : structure et fonctionnement de la biosphère) et la biodiversité (Des baleines des bactéries et des hommes, Un éléphant dans un jeu de quilles, La vie quelle entreprise !, et dernièrementAvant que nature meure, pour que nature vive à l’occasion de la réédition du livre de Jean Dorst).
A la fois grand scientifique et excellent pédagogue, il a su démontrer et expliquer les interactions et les liens étroits entre les hommes et les autres éléments du vivant, alerter sur les dangers de l’érosion de la biodiversité et l’importance de sa protection, et plaider pour une réconciliation des hommes et de la nature, en parfaite adéquation avec la vision de l’UICN : « un monde juste qui valorise et conserve la nature ».