Or vert contre or jaune : quel avenir pour la Guyane ?

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Dans le cadre de la concertation en cours pour l’élaboration du Schéma départemental d’orientation minière de la Guyane (SDOM), la fédération France Nature Environnement (FNE), le Groupe d’étude et de protection des oiseaux en Guyane (GEPOG) et le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publient le résultat de leur expertise commune.
© Florian Kirchner

© Florian Kirchner

Appartenant à l’une des trois dernières grandes forêts tropicales primaires de la planète, la Guyane française abrite une biodiversité extrêmement riche. Mais les potentialités aurifères du sous-sol guyanais et les cours mondiaux de l’or qui flambent attisent les convoitises. L’exploitation de l’or gagne du terrain, sans aucune vision raisonnée ni raisonnable, bien souvent au détriment de la biodiversité et de la santé des populations.

Convaincus qu’il existe des solutions pour combiner la protection des richesses biologiques et la mise en place d’activités économiques responsables et durables, FNE, le GEPOG et le Comité français de l’UICN ont été au rang des premiers à exiger un schéma minier pour la Guyane. Les trois organisations, soutenues par la Fondation Nature et Découvertes et Patagonia, jettent les bases d’une réflexion sur l’exploitation de l’or en Guyane baptisée « Or vert contre or jaune – Quel avenir pour la Guyane ? ».

Le rapport élaboré dresse un état des lieux des impacts de l’exploitation aurifère en Guyane, recense les blocages réglementaires et juridiques pour une meilleure prise en compte de l’environnement, et analyse le croisement spatial des différents enjeux. Par un important travail cartographique, les secteurs essentiels pour la protection des ressources en eau, des milieux naturels et des espèces, des lieux de vie des Amérindiens et des activités économiques comme le tourisme et l’agriculture, ont été croisés avec les secteurs à forts enjeux miniers.

Au final, deux grands types de secteurs « à conflits » sont identifiés :

  • ceux où des permis miniers déjà attribués se superposent avec d’autres enjeux,
  • ceux où des gisements miniers non encore ouverts à l’exploitation coïncident avec d’autres enjeux

Des recommandations sont tirées de cette expertise, dont la mise en oeuvre apparaît essentielle dans le cadre de l’établissement du schéma d’orientation minière.

FNE, le GEPOG et le Comité français de l’UICN espèrent que leur contribution nourrira un débat constructif, nécessaire à l’élaboration d’un schéma d’orientation minière à la hauteur des enjeux qu’il a pour objet de concilier. Mais les trois organisations rappellent avec force que seul un schéma opposable aux titres et autorisations miniers sera une réponse adéquate aux engagements du Grenelle et à la promesse du président de la République… pour que la fièvre de l’or ne ronge plus la Guyane.

 

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