Journée internationale des mangroves : L’histoire des mangroves antillaises dévoilée

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A l’occasion de la journée internationale des mangroves, le Comité français de l’UICN dévoile les premiers résultats d’une étude de l’évolution des surfaces de mangroves depuis 70 ans en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Fondée sur des images IGN de 1950, cette étude permet de mieux comprendre l’évolution des usages et  pratiques de ces territoires, et d’ainsi mieux cerner les menaces qui pèsent ou qui ont pesé sur ces écosystèmes. 

En Guadeloupe, une évolution contrastée

Alors qu’on croyait que les mangroves avaient régressé fortement au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, les résultats montrent une augmentation de 20% entre 1950 et 2020 sur ce territoire. Les mangroves semblent en effet avoir colonisé des surfaces importantes de marais saumâtres, un écosystème non-forestier situé entre la mangrove et la forêt marécageuse d’eau douce.

Mangrove Guadeloupe évolution

Comparaison de la surface des mangroves en 1950 et en 2020 à l’embouchure nord de la Rivière Salée en Guadeloupe. Sur la droite, on voit des espaces boisés (en vert foncé) là où la mangrove s’est étendue, colonisant les marais.

 

Malgré cette amélioration, l’étude montre également que de nombreux massifs en Guadeloupe ont été défrichés pour être principalement remplacés par des remblais, des ports, des zones industrielles et autres développements urbains durant ces 70 dernières années. 

 

Des résultats alarmants à Saint-Martin et Saint-Barthélemy 

Bien que ces résultats observés sont positifs pour la Guadeloupe, ceux observés pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont radicalement différents. On constate sur ces deux territoires une régression de respectivement 40 et 65% de la mangrove. Celle-ci a été remplacée par des aménagements urbains. 

Mangrove Saint-Barthélemy

« On voit très clairement des espaces aujourd’hui complètement modifiées et remblayés, qui abritaient encore en 1950 des mangroves. L’étude révèle également que de nombreux étangs étaient déjà exploités et donc modifiés par l’homme sur ces deux territoires avant 1950, date des plus anciennes prises de vue aériennes.

Florent Taureau, auteur de l’étude

Maintenues dans un état fonctionnel et de manière continue le long des côtes, ces mangroves peuvent être le plus bénéfiques à l’homme en rendant de multiples services comme la protection des habitations lors des catastrophes naturelles ou encore d’abri à des espèces de poissons. Il est donc nécessaire de redoubler d’effort pour continuer à les protéger.

Le renforcement de la protection des mangroves est l’un des messages forts porté par le Comité français de l’UICN pour le Congrès mondial de la Nature de l’UICN, qui s’ouvrira le 3 septembre prochain à Marseille.

 

Plus d’informations

Communiqué de presse – L’histoire des mangroves dévoilée
L’application mobile ROM
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Le programme outre-mer du Comité français de l’UICN

 

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