Définition des premières priorités mondiales de la conservation

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Congrès mondial de la nature de l’UICN

Honolulu, Hawai’i, 6 septembre (UICN) – Limiter le commerce illégal d’espèces menacées, promouvoir les solutions fondées sur la nature pour faire face aux changements climatiques, et prendre en compte la conservation de la biodiversité dans le développement des énergies renouvelables : telles sont les premières priorités mondiales de la conservation définies aujourd’hui au Congrès mondial de la nature de l’UICN qui se déroule actuellement à Hawai’i. 

Les 85 motions adoptées par les 1300 Membres de l’UICN – gouvernements et société civile –, suite au premier vote électronique jamais organisé en août 2016, incluent notamment 8 premières motions présentées par les membres français de l’UICN sur la promotion des solutions fondées sur la nature pour lutter contre les changements climatiques, les financements pour la biodiversité de l’outre-mer européen, la coopération des aires protégées du plateau des Guyanes, l’engagement des entreprises pour la biodiversité, la prise en compte de la diversité génétique des forêts dans leur protection et gestion, l’intégration des enjeux de biodiversité dans le développement des énergies marines renouvelables, la protection des récifs coralliens et le renforcement du droit pénal de l’environnement.

Par ailleurs, 14 questions mondiales de conservation seront débattues et votées au cours des prochains jours au Congrès de l’UICN, sur l’amélioration de la conservation de la haute mer, l’atténuation des effets du développement de l’huile de palme sur la biodiversité, la protection des forêts primaires et la fermeture des marchés intérieurs pour toutes les ventes d’ivoire, entre autres.

Les Membres ont demandé de toute urgence des restrictions sauf cas exceptionnel sur le commerce de toutes les espèces de pangolins menacées, suivant en cela les recommandations de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Malgré les mesures de protection actuelle au niveau mondial et local, la survie de l’espèce est menacée par la surexploitation, le commerce illégal et la dégradation de son habitat.

La pêche non-durable a été le sujet d’une autre décision, notamment la menace d’extinction imminente auquel fait face, au Mexique, le marsouin du golfe de Californie, En danger critique. Les gouvernements et ONG Membres de l’UICN ont appelé de toute urgence à une interdiction permanence de la pêche à filet maillant dans toute l’aire de répartition du marsouin dans l’océan Pacifique. Le marsouin est une prise accessoire de la pêche au totoaba.

Les Membres de l’UICN ont également désigné les solutions fondées sur la nature comme des mesures de protection et de gestion des écosystèmes qui offrent des opportunités concrètes pour des problèmes sociétaux comme la sécurité hydrique et alimentaire, les changements climatiques, la réduction des risques de catastrophes, la santé humaine et le bien-être économique. Le concept de solutions fondées sur la nature est particulièrement pertinent pour atteindre les Objectifs de développement durable.

Les Membres de l’UICN ont également recommandé la prudence quant à l’utilisation croissante de la « biologie synthétique », dont les conséquences sur la biodiversité et le bien-être humain sont encore floues. Selon cette décision, la communauté internationale de la conservation doit évaluer ce domaine émergent et ses impacts.

Les motions sont proposées par les Membres de l’UICN tous les quatre ans pour définir des priorités de travail pour l’UICN – une union unique de Membres rassemblant 217 États et organismes gouvernementaux, 1066 ONG et des réseaux de plus de 16000 experts dans le monde.

 

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