CITES COP18 : Quelles décisions pour le commerce des espèces sauvages ?
La 18e session de la Conférence des parties (CoP18) à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) initialement prévue du 23 mai au 3 juin 2019 à Colombo, Sri Lanka, se tiendra dans les prochains mois, suite à son report. La CITES est un accord international qui a pour objectif de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.
Le commerce international des espèces sauvages représente des milliards de dollars par an et porte sur des centaines de millions de spécimens de plantes et d’animaux. Ce commerce est varié, allant de plantes et d’animaux vivants à une large gamme de produits dérivés – produits alimentaires, articles en cuir exotique, instruments de musique en bois, souvenirs pour touristes, remèdes, et bien d’autres encore. L’exploitation et le commerce intensifs de certaines espèces, auxquels s’ajoutent d’autres facteurs tels que la disparition des habitats, peuvent épuiser les populations et même conduire certaines espèces au bord de l’extinction. De nombreuses espèces sauvages faisant l’objet d’un commerce ne sont pas en danger d’extinction mais l’existence d’un accord garantissant un commerce durable est importante pour les préserver.
Comme le commerce des plantes et des animaux sauvages dépasse le cadre national, sa réglementation nécessite la coopération internationale pour préserver certaines espèces de la surexploitation. La CITES a été conçue dans cet esprit de coopération. Aujourd’hui, plus de 35 000 espèces sauvages sont couvertes par la CITES en étant inscrites à l’une des trois annexes de la Convention selon le degré de protection dont elles ont besoin.
Lors de cette prochaine Conférence mondiale de la vie sauvage, les 183 Parties à la CITES (182 pays, plus l’Union Européenne) se réuniront afin d’examiner les 57 propositions d’amendements aux Annexes de la CITES demandés par les Etats membres, certaines propositions visant à limiter plus encore leur commerce, d’autres contre-propositions visant à supprimer les restrictions, par exemple concernant le commerce des éléphants et de leur ivoire ou des cornes de rhinocéros.
Les actions de l’UICN France pour la CITES
Le Comité français de l’UICN est consulté par les autorités françaises avant chaque Conférence des Parties à la CITES, en fournissant des avis reposant sur les analyses de l’UICN et de TRAFFIC et sur la contribution des experts de la Commission de Sauvegarde des espèces.
Plus d’informations
– Site dédié à la COP18 de la CITES
– Les 57 propositions d’amendements aux Annexes : en français / en anglais
– Retrouver toutes les analyses de l’IUCN et de TRAFFIC
– Le Programme Espèces de l’UICN France
– Le Programme Coopération internationale de l’UICN France