C’est avec une immense tristesse que le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a appris hier le décès de Jane Goodall, primatologue de renommée mondiale, messagère de la paix des Nations Unies et figure emblématique de la protection de la biodiversité. Son dévouement infatigable et sa passion pour le monde naturel ont inspiré des générations entières de citoyens et citoyennes, de scientifiques et de décideurs/euses (mais aussi de femmes, en obtenant un doctorat si rare à son époque).
Jane Goodall entretenait un lien profond et ancien avec l’UICN. En reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la science et à la conservation, l’UICN lui a décerné sa plus haute distinction, la Médaille commémorative John C. Phillips. Cette médaille a consacré son rôle de pionnière dans la compréhension du monde animal et son engagement de toute une vie pour la protection des chimpanzés et de leurs habitats. Experte de la Commission de sauvegarde des espèces, elle avait également été nommée « Marraine de la Nature » de l’UICN.
Le lien entre Jane Goodall et notre organisation est d’autant plus fort que le Jane Goodall Institute France est un membre actif du Comité français.
À travers son institut, son travail se poursuit sur le terrain, en France et dans le monde, portant ses valeurs d’espoir, d’éducation et d’action communautaire. Nous saluons l’engagement de ses équipes et leur exprimons notre soutien en ces moments difficiles.
Nous nous souvenons avec émotion des interventions marquantes de Jane Goodall, notamment son discours puissant à l’UNESCO le 19 octobre 2024, auxquels nous sommes nombreux à avoir été présents, où elle avait rappelé avec force que chaque individu pouvait faire la différence et que l’espoir résidait dans l’action de la jeunesse. Son message universel, alliant rigueur scientifique et humanisme profond, résonne aujourd’hui avec une acuité particulière face aux défis écologiques planétaires.
L’héritage de Jane Goodall perdurera à travers son œuvre scientifique, ses programmes éducatifs « Roots & Shoots », son soutien aux communautés locales qu’elle visitait sans relâche, et les millions de personnes qu’elle a mobilisées.
Au nom de l’ensemble des membres du Comité français de l’UICN, j’adresse nos plus sincères condoléances à son fils, sa famille, à ses proches, à Pierre Quintard et à Galitt Kenan, et à tous les membres du Jane Goodall Institute.
Maud Lelièvre, présidente du Comité français de l’UICN