“Un monde juste qui valorise et conserve la Nature“
ASSISES NATIONALES « ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES : VERS UN RENFORCEMENT DES STRATÉGIES D’ACTION »
Du 23 au 25 septembre 2014, le Comité français de l’UICN et ses partenaires ont organisé, à Orléans, les premières assises nationales consacrées aux invasions biologiques.
Les espèces exotiques envahissantes sont reconnues comme l’une des principales causes de l’érosion de la biodiversité mondiale. Par leurs multiples impacts, elles menacent les espèces indigènes, les habitats naturels et les services rendus par les écosystèmes, mais également les activités économiques et la santé humaine.
Face à cet enjeu, les assises ont réuni pour la première fois à l’échelle nationale, les principaux acteurs de métropole et d’outre-mer concernés par cette problématique. Deux cent participants se sont rassemblés : gestionnaires d’espaces naturels, associations de protection de la nature, chercheurs, représentants socio-professionnels et élus, établissements publics agissant sur cette thématique, services de l’Etat et des collectivités locales.
Durant trois jours, ces participants ont partagé et confronté leurs expériences et leurs points de vue, pour dresser un bilan de la situation en France, mettre en évidence les priorités d’action et identifier les évolutions nécessaires pour assurer une meilleure gestion des invasions biologiques aux niveaux local, national et européen.
Les travaux conduits durant ces journées contribueront en particulier à poser les bases de la future stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes, dans le contexte élargi du nouveau règlement européen sur le sujet.
Principaux documents
>> Programme des assises
>> Liste des participants
>> Résumés des posters
>> Communiqué
>> Synthèse des assises
Programme et présentations
Première plénière
• Les espèces exotiques envahissantes à l’échelle mondiale : concepts et enjeux (Daniel Simberloff, Université du Tennessee)
• Bilan pour la France métropolitaine : impacts, gestion et défis (Serge Muller et al., Université de Lorraine)
• Bilan pour l’outre-mer : impacts, gestion et défis (Jean-Yves Meyer et al., Délégation à la recherche de Polynésie française)
Seconde plénière
• Le nouveau règlement européen sur les espèces exotiques envahissantes (François Wakenhut, Commission européenne / DG Environnement)
• La future stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes dans le contexte du nouveau règlement européen (Nadia Le Botlan, MEDDE)
• Exemple de stratégie territoriale et d’organisation locale en métropole : le cas du bassin de La Loire (Stéphanie Hudin et al., FCEN)
• Exemple de stratégie territoriale et d’organisation locale en outre-mer : le cas de La Réunion (Catherine Julliot et al., DEAL Réunion)
• Retour d’expérience d’un pays voisin : l’exemple du « Great Britain non-native species secretariat » (Niall Moore, GB non-native species secretariat)
Atelier 1 : Articulation des politiques publiques et évolution du cadre réglementaire
• Evaluation des outils législatifs et réglementaires applicables aux espèces exotiques envahissantes (Charlie Suas, ONCFS)
Atelier 2 : L’établissement de listes d’espèces en fonction des acteurs et des objectifs
• Le système de listes sur les espèces invasives en Belgique (Etienne Branquart, Service public de Wallonie)
• Démarche Aménagement Urbain et Plantes Indigènes (DAUPI) : retour d’expérience à La Réunion (Christophe Lavergne, CBN de Mascarin)
• L’établissement de listes d’espèces par les CBN (Laurent Chabrol, CBN Massif Central)
Atelier 3 : Les modalités de lutte en fonction des situations
• Plan national de lutte relatif à l’écureuil à ventre rouge dans les Alpes-Maritimes (Jean-Louis Chapuis, MNHN)
• Bilan des actions de lutte précoce menées à La Réunion (Julien Triolo, ONF)
• Surveillance et suivi d’une espèce réglementée au titre de la santé des végétaux : le cas d’Anoplophora glabripennis (Brigitte Delahaye-Panchout, DRAAF Alsace)
Atelier 4 : La gestion intégrée des écosystèmes
• Gestion des espèces envahissantes dans les îles subantarctiques et influence du réchauffement climatique (Cédric Marteau, TAAF)
• Restauration de la forêt sèche à La Réunion et film de 7 min produit dans le cadre du programme Life+ COREXERUN (Benoît Lequette, Parc national de la Réunion)
• Restauration des lagunes et lutte contre les espèces exotiques envahissantes : Projet Life+ LAG’Nature (Benjamin Sirot, CEN Languedoc-Rousillon)
Atelier 5 : La gouvernance et la décision de gestion intégrant l’opinion publique et la perception des différents acteurs
• Quelques améliorations souhaitées pour la gestion de populations d’espèces exotiques envahissantes (Jean-Marc Cugnasse, ONCFS)
• Construction et utilisation des listes d’espèces végétales envahissantes : exemples en Pays de la Loire (Roland Matrat, DREAL Pays de la Loire)
Atelier 6 : L’organisation et la coordination de réseaux de surveillance, de détection précoce et d’alerte
• Suivi et surveillance du Frelon asiatique (Quentin Rome, MNHN)
• Te Rau Mata Arai : Naissance du réseau de prévention, de surveillance et de lutte contre les espèces envahissantes de Polynésie française (Marie Fourdrigniez, Groupe espèces envahissantes de Polynésie française)
• Surveillance d’un pathogène envahissant en forêt : exemple de Chalara fraxinea (Jean-Luc Flot, MAAF)
Atelier 7 : Synergies et bénéfices réciproques entre recherche et gestion
• Invasions biologiques dans le Parc naturel régional de Brière : une décennie de partenariat science-gestion (Jacques Haury, INRA AgroCampusOuest)
• Quand l’éradication est impossible : la gestion des prédateurs invasifs sur les grandes îles. Nouveaux chalenges pour la science et la gestion. Expérimentations calédoniennes (Eric Vidal, IMBE-IRD)
Atelier 8 : La coopération régionale et internationale
• La stratégie régionale de lutte contre le poisson-lion dans la Caraïbe (Jean-Philippe Maréchal, Observatoire du milieu marin martiniquais)
• Retour d’expérience à l’échelle de la région Euro-Méditerranéenne sur l’importance de la coopération régionale (Sarah Brunel, OEPP)
Cet évènement a été organisé par l’UICN France, avec l’appui d’un comité d’organisation réunissant le Ministère chargé de l’écologie, le Ministère chargé de l’agriculture, l’ONEMA, l’ONF, l’ONCFS, le MNHN, la FCBN, la FCEN et des experts spécialistes du sujet. Il a bénéficié du soutien du Ministère des outre-mer, du réseau TEMEUM, de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, de l’Etablissement public Loire, de la Région Centre, du Muséum d’Orléans et de la Mairie d’Orléans