20% des espèces de la planète se trouvent dans les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO

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Plus de 20 % de la richesse mondiale cartographiée se trouve dans des sites du patrimoine mondial, bien que ces zones représentent seulement 1 % de la surface de la Terre, selon une évaluation conjointe de l’UICN et de l’UNESCO.

On estime que les sites du patrimoine mondial (englobant les sites d’importance culturelle et naturelle) abritent 75 000 espèces de plantes et plus de 30 000 espèces de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de reptiles et d’amphibiens.

Cela comprend notamment 20 000 espèces menacées, avec des populations importantes de nombreuses espèces emblématiques, comme un tiers de tous les éléphants, tigres et pandas, et au moins un dixième des grands singes, girafes, lions et rhinocéros. L’analyse de l’évaluation utilise les données de la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées™.

La Convention du patrimoine mondial – dont l’UICN est le conseiller officiel pour la nature – permet de protéger des sites qui, comme le montre cette étude, sont parmi les plus importants au monde pour la conservation de la biodiversité .

Elle joue un rôle unique en veillant à ce que les efforts nécessaire soient consacrés au maintien de la valeur naturelle de ces zones. « Ce rôle doit être plus largement reconnu et soutenu, car la préservation de la nature est essentielle à la réalisation des objectifs mondiaux en matière de biodiversité et de climat », a déclaré M. Tim Badman, responsable du patrimoine et de la culture de l’UICN.

Pour certaines espèces en voie d’extinction, les sites du patrimoine mondial sont devenus la dernière ligne de défense. Ces zones abritent tous les rhinocéros, vaquitas et iguanes roses restants de Java, ainsi que plus de la moitié de tous les rhinocéros de Sumatra, orangs-outans de Sumatra et gorilles de montagne.

Les sites naturels du patrimoine mondial englobent la plupart des principaux types d’écosystèmes s’étendant sur plus de 3 500 000 km² (une superficie plus grande que l’Inde) et comprennent 15 % de tous les récifs coralliens. Les bénéfices apportés par la biodiversité sont innombrables et constituent le fondement de la relation de l’humanité avec la nature.

La biodiversité et la diversité culturelle sont liées, et les sites du patrimoine mondial offrent d’importants services environnementaux aux peuples autochtones et aux communautés locales, tels que la protection des ressources naturelles, et des lieux d’importance religieuse et culturelle, ainsi que la fourniture d’emplois et de revenus grâce à des activités durables.

Ces zones jouent également un rôle déterminant dans le renforcement du lien entre nature et culture, dans la mesure où de nombreux sites culturels, y compris ceux situés dans les zones urbaines, peuvent également abriter des écosystèmes importants et constituent un allié inexploité dans les efforts visant à mettre fin à la perte de nature.

La conservation de ces sites présente de multiples avantages pour l’homme, tels que la prévention de la transmission de maladies entre la faune sauvage, le bétail et les humains, et la possibilité pour des écosystèmes tels que les forêts et les prairies d’agir comme des puits de carbone, réduisant ainsi les gaz à effet de serre. Les zones naturelles offrent également une protection contre les effets négatifs liés au climat, comme les événements météorologiques extrêmes.

Malgré les efforts de protection, ces sites sont de plus en plus menacés par le changement climatique et les pressions humaines ; l’expansion agricole, le développement des infrastructures, le braconnage, la surexploitation des ressources, la pollution et l’introduction d’espèces envahissantes. Ces défis se manifestent dans les sites du patrimoine mondial : l’Horizon du patrimoine mondial 2020 de l’UICN montre qu’un tiers des sites n’ont pas de perspectives sûres, et aujourd’hui 16 sites naturels du patrimoine mondial sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril.

L’UICN se joint à l’UNESCO pour encourager les pays à inclure les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO dans leurs stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB), car ceux-ci sont essentiels à la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal (GBF). Cette étude est un outil supplémentaire permettant aux pays de travailler à la réalisation de ces objectifs.

L’étude complète est disponible ici .

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