Au terme d’un état des lieux conduit sur des espèces méconnues de la faune de France, le bilan dressé est préoccupant : une espèce sur cinq de mille-pattes dit “chilopodes” et une espèce sur trois parmi les insectes de l’ordre des “perles” se révèlent menacées dans l’Hexagone.
Ces invertébrés fournissent des informations précieuses sur l’état de santé de leurs habitats, car ils sont reconnus comme des espèces bioindicatrices de la qualité des milieux naturels.
Appartenant au groupe des mille-pattes, les chilopodes vivent principalement dans les forêts, les grottes ou sur les plages, dans la litière ou sous les pierres et les bois morts. Ils jouent un rôle important dans la régulation de la microfaune et la régénération des sols.
Vivant sur les cours d’eau, le plus souvent au niveau des sources et des ruisseaux, les perles ou “plécoptères” de leur nom scientifique, sont des insectes aquatiques au stade larvaire et ailés au stade adulte, surnommés aussi “mouches de pierre”.
Au total, sur les 146 espèces de mille-pattes chilopodes et les 198 espèces de perles natives du territoire métropolitain, les résultats montrent que respectivement 31 (soit 21%) et 62 (soit 31%) d’entre elles sont menacées de disparition. Les atteintes à leurs milieux naturels et le changement climatique représentent les principales pressions pour ces espèces.
Réalisées dans le cadre de la Liste rouge des espèces menacées en France, ces analyses ont été menées grâce à l’expertise des spécialistes de l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie) et du groupe Myria-France, sous la coordination du Comité français de l’UICN et de l’unité PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD).
Tous les résultats sont disponibles en téléchargement ci-dessous.
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