Afin d’avancer des propositions pour améliorer la cohérence des politiques avec les engagements nationaux sur la biodiversité, le Comité français de l’UICN, appuyé par les experts de son Groupe Outre-Mer, a mené en une analyse approfondie des politiques et des dispositifs de financements nationaux et européens pour la biodiversité d’outre-mer. Cette analyse s’est concrétisée par la publication de la synthèse « Financements publics et biodiversité en outre-mer – Quelle ambition pour le développement durable ? » (2006).
La plupart des collectivités d’outre-mer doivent répondre aux besoins d’une population en forte croissance, ce qui implique de construire des infrastructures, d’accroître l’urbanisation et de renforcer les différents secteurs de l’activité économique. Cet effort de développement est soutenu par des financements publics nationaux et européens et il apparaît aujourd’hui comme la principale priorité politique dans la plupart des collectivités.

Chantier de la RN2 en Guyane © J. Fretey – O. Grunewald
Cependant, les collectivités françaises d’outre-mer sont aussi des espaces fragiles, abritant un patrimoine naturel d’importance mondiale. La dégradation de ce patrimoine risque de s’accélérer, avec des conséquences graves pour l’attractivité de l’outre-mer et pour la qualité de vie, l’identité culturelle et même la sécurité des populations.
Les aides publiques ont un impact déterminant sur le type de développement mis en œuvre, et donc sur l’environnement et la biodiversité. Mais en dépit d’une priorité politique affirmée, de l’ampleur des enjeux et de l’importance des moyens publics disponibles en outre-mer, les projets visant à préserver la biodiversité ne bénéficient souvent que de moyens dérisoires.

Site de Goro Nickel en Nouvelle-Calédonie © R. Dick
Pour remédier à ce décalage, il est indispensable d’inscrire la gestion de la biodiversité comme un axe majeur des documents de programmation des financements. Il faut également veiller à supprimer toute « prime » à la dégradation de l’environnement et ne plus soutenir des projets manifestement contraires à la protection des milieux naturels.
D’une manière générale, il s’agit pour l’Etat comme pour la Commission Européenne d’encourager les activités permettant d’investir sur le patrimoine naturel, dans une logique de projet, pour en faire la fierté de l’outre-mer et le moteur de son développement durable.
Le rapport « Financements publics et biodiversité en outre-mer : quelle ambition pour le développement durable ? » dresse un bilan sans précédent de la place accordée à la biodiversité dans les financements publics pour l’outre-mer, et met en avant des propositions détaillées pour améliorer la situation.
En téléchargement :
• le communiqué de presse publié le 11 janvier 2007,
• la publication
Documents joints
• Communiqué de presse Financements publics OM (PDF – 97.5 ko)
• UICN France – Financements et biodiversité outre-mer (PDF – 4.3 Mo)